Les précédents blasons

Le premier blason de la commune ne datait pas du Moyen-Age comme pouvait le laisser penser sa description selon la tradition héraldique (le langage détaillant les armoiries)… mais d’octobre 1999.

Parti au pal diminué de sable brochant sur la partition, au premier de gueules à deux bars adossés d'argent, au deuxième d'azur à deux clefs d'or en sautoir accompagnées en chef d'une fleur de lys d'argent. Le tout est surmonté d’une couronne de baron.

(Traduction)

Cloisonnement vertical :

  • la première moitié (gauche) est rouge, avec deux bars d’argent présentés dos à dos,
  • la seconde moitié (droite) est bleue, avec deux clefs d’or posées en croix et surmontées d’une fleur de lys d’argent,
  • une bande verticale noire (inférieure au tiers du blason) se superpose à la partition.

Ce blason faisait allusion à une histoire qui dure jusqu’à la Révolution française : l’administration en « mi-parti » de la commune, par le comte de MONTBÉLIARD (symbolisé par les deux bars) d’une part et par le seigneur de DAMPIERRE (il a pour emblème les deux clefs entrecroisées surmontées d’une fleur de lys) d’autre part.

La gestion par deux partis résultait vraisemblablement d’un morcellement des terres (division d’origine indéterminée et sans doute très ancienne). Deux secteurs étaient gouvernés différemment. Ils ont tous deux subi les aléas de leurs histoires respectives : guerres, ventes, rançons, successions, mariages, alliances, révoltes… où interviennent tour à tour le Saint Empire germanique, les Rois de FRANCE, les Ducs et Comtes de BOURGOGNE, les HABSBOURG d’ESPAGNE et d’AUTRICHE, les SUISSES…

Deux histoires très mouvementées conduisent néanmoins à la constitution de la commune d’ETOUVANS (unifiée) quand le Comté de MONTBELIARD est rattaché à la France, après la Révolution française en 1793.

En l’absence du dessin original du blason et pour répondre aux besoins de communication de la commune, les travaux entrepris en 2014 ont, dans un premier temps, visé la numérisation de la réduction qui figurait sur les documents officiels. Les premiers résultats se sont révélés très décevants ; ils ont incité à la reproduction et à l’amélioration esthétique du blason existant.

La recherche de modèles à partir d’ouvrages anciens a eu une conséquence inattendue :

  • Elle a souligné l’extrême diversité et l’incessante évolution des représentations. Les différents « meubles » et ornements (les bars, la fleur de lys, les clés, la couronne murale…) ont sensiblement fluctué au fil des siècles ou d’une commune à l’autre. Ainsi, les bars du blason de 1999 ne figurent dans aucun document historique connu… ni dans les blasons des communes voisines (qui évoquent pourtant aussi le Comté de MONTBELIARD) ;
  • Elle a révélé quelques infidélités aux références historiques évoquées : plusieurs couleurs ont été modifiées. Par ailleurs, la couronne murale (ajoutée après 1999) était abusivement attribuée au baron de NEUFCHATEL (prescrite par Napoléon 1er puis abandonnée, cette couronne visait en fait à distinguer les armoiries urbaines).

Ces inexactitudes ont donc suggéré plus qu’un simple « toilettage » ou seule mise en conformité du blason (cette dernière aurait en effet conduit à un blason majoritairement composé de deux couleurs : le rouge et le jaune, résultat, jugé peu esthétique). Elles ont conduit au choix de compléter le blason : la référence aux liens de « vassalité » permettait d’amener une plus grande diversité de couleurs.

  • Concernant la moitié gauche du blason : Pendant le Moyen Age, plusieurs dynasties se sont succédées dans le comté de MONTBELIARD. Suite au mariage d’Henriette de MONTFAUCON avec Eberhard IV de WURTEMBERG en 1407, ce comté passe dans le giron de cette famille germanique. Il y restera jusqu’en 1793, sauf pendant un intervalle très réduit (1534-1535). Les armoiries ont évolué au cours de l’histoire mais, depuis le 15e siècle (hors la parenthèse déjà citée), elles intègrent les bars des MONTFAUCON et les demi-ramures de cerfs des WURTEMBERG).
  • Concernant la moitié droite du blason : Le lien de vassalité avec les sires de NEUCHATEL-URTIERE est le motif de nombreux conflits ; il prend fin avec l’invasion de la région par LOUIS XIV et le démantèlement de la forteresse des NEUFCHATEL (achevé en 1683). La seigneurie de DAMPIERRE est de plus longue date intégrée dans le (ou la) COMTE DE BOURGOGNE. Ce territoire est représenté par un « lion rampant » (dressé) depuis 1284-1285, lorsque son souverain OTHON IV changea ses armes pour marquer sa prise de distance avec l’empire.

Le blason actuel (depuis 2014)

Adopté par le conseil municipal le 10 décembre 2014, le nouveau blason communal est ainsi décrit :

Ecartelé au pal diminué de sable brochant sur la partition :

  • au 1 d’or à trois demi-ramures de cerfs de sable posées en fasces ;
  • au 2 d’azur semé de billettes d’or au lion rampant du même ;
  • au 3 de gueules à deux bars adossés d’or ;
  • au 4 de gueules à deux clés d’argent en sautoir accompagnées en chef d’une fleur de lys d’or.

Explication :

  • La bande noire figure la partition du village.
  • La moitié gauche fait référence à l’origine des dynasties qui se sont succédé dans le comté de MONTBELIARD (de 1407 à 1793) : les bars représentent la famille des MONTFAUCON et les demi-ramures de cerf sont l’emblème des WURTEMBERG.
  • La moitié droite évoque le seigneur de DAMPIERRE (les deux clefs surmontées d’une fleur de lys) ainsi que le (ou la) Comté de BOURGOGNE auquel il était rattaché (le lion sur fond de billettes).

Dernière mise à jour : 28.01.2025

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